Nos besoins existentiels fondamentaux : Les besoins de l’être

Le premier paradigme créé par Catherine Sarrade dans l’approche de la communication existentielle, est que tout être a des besoins existentiels fondamentaux. Ces besoins sont essentiels pour l’existence de l’être.

Qu’est-ce qu’un « être »?

Un être vit sous la forme d’énergie, c’est lui qui ressent nos sentiments et émotions.Il est un fragment d’âme et est très différent du mental. En psycho, on appelle le mental le Moi, l’âme est le Soi et l’être est un petit Soi.

Le mental a des rôles très précis à tenir. Il est sensé être au service des besoins du corps (besoin d’être nourri, hydraté…) mais aussi de l’être.

Voici la liste des besoins existentiels fondamentaux d’un être :

  • Un être a besoin qu’on le considère et qu’on le voit pour se sentir exister.
  • Un être a besoin d’attention de ce qu’il ressent. Il a besoin qu’on l’entende, qu’on l’écoute et qu’on le comprenne lorsqu’il exprime ce qu’il ressent.
  • Un être est authentique, et il a besoin qu’on le voit, l’accueille et le respecte tel qu’il est.  
  • Un être sait qu’il est merveilleux. Il a besoin que l’on reconnaisse la beauté de son être pour se sentir épanoui.
  • Un être a besoin que l’on entende et que l’on reconnaisse l’ampleur et l’intensité de ce qu’il ressent (Notion d’écoute en 4D)
  • Un être a besoin d’aimer et de se sentir aimé par le mental de l’individu et dans le regard des autres.
  • un être a besoin de ressentir l’enthousiasme d’être vivant, de ressentir la joie d’exister pleinement.

Ces besoins existentiels sont fondamentaux car ils sont déterminants pour l’équilibre de l’individu. Au même titre que l’air et la nourriture sont importants pour le corps, il est important de nourrir l’être pour éviter les états de carence.

Car c’est précisément les carences de nos besoins existentiels fondamentaux qui génèrent le « mal-être ». Il est source de nombreux de symptômes psychiques et physiques.

L’être a besoin de se sentir exister avant tout par le mental de l’individu. Il a aussi besoin de se sentir exister à travers le comportement des autres. Un grand nombre de nos symptômes provient du fait de l’ignorance de l’existence de l’être par le mental.

C’est comme si un roi ou une reine dans son royaume étaient ignorés par le majordome qui est le mental. Lorsqu’un majordome prend le pouvoir dans un royaume, alors que ce n’est pas son rôle, la gestion devient difficile, car cela dépasse ses compétences. Il arrive très souvent que le mental se conduise même en véritable dictateur, pour gérer les sentiments et émotions qui sont ressentis. Les conséquences de son ignorance sont très vastes.

Voici un exemple: Un enfant ne reçoit pas l’attention dont il a besoin de la part de ses parents. Son être en souffre et le mental croit qu’il ne mérite pas d’être aimé. Le mental n’accorde alors pas de valeur à l’individu qu’il est. S’il ne s’aime pas, il ne comprendra pas que d’autres puissent l’aimer. Cette situation, vécue par l’être sera une double souffrance : D’une part de ne pas se sentir assez aimé par ses parents car ils ne lui accordent pas assez d’attention. D’autre part, de ne pas se sentir considéré par le mental. Il ne se sent pas vu, pas écouté, pas reconnu dans sa beauté de qui il est véritablement. Il ne se sent pas exister, pas aimé, il est dévalorisé (manque d’estime de soi).

Voici un autre exemple : Le mental d’un individu ne supporte pas de ressentir des émotions. On lui dit que ce n’est pas bien, qu’il faut qu’il contrôle ce qu’il ressent, pour se faire apprécier des autres. Il ignore qu’en agissant ainsi, c’est son être qu’il bâillonne afin de le réduire au silence. L’être ne se sent alors pas aimé, ni considéré, ni reconnu. Il ne se sent pas écouté, ni accueilli dans ce qu’il ressent.

Inconscients de l’ampleur des conséquences sur la santé de chacun, nous déplorons l’agressivité et le mal-être qui se propagent, telle une pandémie dans la société. C’est que toutes les situations qui plongent un être dans un état de carence de ses besoins existentiels fondamentaux le fige dans cet état pour l’éternité si personne ne le voit, l’entend et le comprend. La reconnaissance de cet état permet de le nourrir, ce qui le transforme de l’état de souffrance à l’état d’enthousiasme de vivre et d’exister.

La véritable écoute consiste à écouter un être humain exprimer ce qu’il ressent. C’est précisément sur ce point que reposent les fondamentaux de la communication entre êtres humains. La qualité de l’écoute et de la considération des ressentis de l’être est bien plus importe que l’écoute des explications et de l’analyse du mental. Nos problèmes de communication proviennent du manque d’écoute de l’être par le mental.

Ainsi, toute émotion est naturelle, mais si elle n’est pas écoutée, elle génèrera des comportements chez l’individu qui ne sont pas naturels. Ils dérangent pour nous faire entendre qu’il y a un déséquilibre.

En considérant l’individu dans son ensemble, on augmente notre conscience et on élargit notre vision de la réalité. Ainsi, intégrer la considération de l’être nous permet de passer d’une vision qui est le plus souvent en 2D ou 3D à une vision en 4D.

À savoir qu’on ne peut pas faire semblant d’écouter ou de considérer un être. Cela nécessite pour chacun de revenir à nos véritables valeurs d’être sincère et authentique. Un être ne se nourrit pas de fausses politesses ou de fausses considérations. Il ne se laisse pas manipuler par un mental qui a des intentions sur lui. Un être possède son langage spécifique, différent de celui du mental. Pour dialoguer avec un être, il est nécessaire de le faire en respectant ses règles de langage, car le langage du mental n’est pas compatible, surtout s’il cherche à prendre le pouvoir ou à manipuler l’être.

Écouter un être, c’est comme se positionner sur une fréquence radio, on se place sur la bonne fréquence, sinon on ne capte rien. C’est donc un positionnement juste qui permet de nourrir l’être de ses besoins existentiels. Ce positionnement, c’est la considération qu’il existe dans notre regard, qu’il soit en train de vivre quelque chose de douloureux ou de merveilleux.

 

Catherine Sarrade

octobre 2011

www.catherine-sarrade.com

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